Les rideaux sont tombés sur la phase régionale des consultations sur la relecture de la loi N°05-047 du 18 août 2005, portant charte des partis politiques. De façon unanime, les participants dans la plus part des régions ont recommandé « la dissolution des partis politiques.
Sans surprise, les conclusions des assises de la phase régionale de la relecture de la charte des partis politiques ont confirmé les soupçons de l’écrasante majorité de la classe, qui a accusé en début de semaine le gouvernement de vouloir organiser ces consultations pour dissoudre les partis politiques. Ces consultations sous la présidence des gouverneurs ont clairement fait cette recommandation qui était pratiquement sur toutes les lèvres. De Kayes en passant par Ségou, Koulikoro jusqu’à Bandjagara, les conclusions des consultations sont sans appel pour les partis politiques.
Dans ces différentes régions, les recommandations de cette phase sont entre autre « la dissolution des partis politiques, la suppression de leurs financements, la suppression du statut du chef de file de l’opposition à travers l’abrogation du décret N°2015-007 du 4 mars 2015 portant statut de l’opposition politique. Outre, les participants demandent un audit des fonds déjà alloués aux partis politiques, au chef de file de l’opposition, le maintien de l’opposition politique parlementaire, l’interdiction du nomadisme politique avec comme sanctions : la perte de mandat et de l’inéligibilité pour 5 ans. Ensuite, cette phase des consultations sollicite une restriction des conditions de création des partis politiques. Sur ce dernier point, ils recommandent l’instauration d’une caution de 50 millions de FCFA pour toute nouvelle initiative de création de partis politiques.
Le mardi dernier, la majorité de la classe politique malienne s’est dissociée de ces consultations dénonçant leur « inutilité » et le nombre de places insignifiants attribués aux partis politiques qui avoisinent aujourd’hui trois cent (300 partis). Ces consultations convoquées par le Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des réformes politiques et électorales avait pour objectif de recueillir les recommandations des forces de la région dans le cadre de la relecture de la charte des partis politiques. Au cœur des discussions, on peut retenir la réduction du nombre des partis politiques en appliquant les conditions restrictives de création et de financement, la relecture de la charte des partis politiques avec réaffirmation du statut de chef de file de l’opposition et l’interdiction du nomadisme politique en cours de mandat.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net