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Coopération sécuritaire : La Gendarmerie malienne au contact de l’expérience marocaine.

Le Directeur Général de la Gendarmerie Nationale, le Général de Brigade Moussa Toumani KONÉ a séjourné au Royaume du Maroc, du 28 janvier au 1er février 2025.
Cette visite balise l’axe de coopération entre les gendarmeries des deux Etats qui, entretiennent des relations d’amitié et de coopération séculaires. Elle témoigne aussi le dynamisme du partenariat enclenché par les plus hautes autorités de la République en vue de renforcer le dispositif de sécurisation des populations et des biens.
Le Royaume du Maroc est l’un des pionniers en Afrique en matière de lutte contre le terroriste et le radicalisme religieux.
Grâce à cet engagement, le Royaume chérifien a acquis de solides expériences en matière de la lutte contre la criminalité transnationale, le trafic illicite, le radicalisme religieux et autres menaces.
Cette visite du Général KONE à la Gendarmerie Royale, la première du genre, a été très riche en évènements. Elle augure des lueurs d’espoir et ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte commune contre les forces obscurantistes.

Le Directeur Général a effectué une série de visites et d’entretiens au cours de son séjour. Il a d’abord eu une séance de travail avec le Commandement à l’Etat-major de la Gendarmerie Royale en présence de l’Attaché de Défense auprès de l’Ambassade du Mali au Maroc, le Colonel-major Rabah Abdel Kader COULIBALY.
Il s’est ensuite rendu à l’Institut Criminalistique de la Gendarmerie Royale (ICGR). Ce service dispose de personnel qualifié, des laboratoires bien équipés et des équipements modernes pour les différentes expertises dans les domaines de la Police technique et scientifique.

La délégation a visité successivement le Service Cynotechnique, le Centre d’Instruction/Groupement de Sécurité et d’Intervention (CI/GSI) à Benslimane, le Centre de Formation de la Gendarmerie Royale (CFGR), et le Centre de Formation et de Perfectionnement des Motocyclistes avant de se rendre à l’Ecole Royale des Officiers de Gendarmerie (EROG) à Casablanca.
Sur place, le Directeur Général de la Gendarmerie Nationale a été accueilli par le Directeur de l’Ecole, le Général de Division, Mounirou YAZIDI.
Cette prestigieuse École assure la formation continue des Officiers de Gendarmerie. Elle organise les stages d’Application, de Cours des Capitaines, de Cours de Perfectionnement et de Cours des Officiers Supérieurs. A titre illustratif, plusieurs Officiers de la Gendarmerie malienne ont bénéficié de ces différents stages.

A l,EROG, une équipe des officiers stagiaires du Cours d’Application parmi laquelle se trouvait le Lieutenant Falaye DEMBÉLÉ du Mali, a exposé un thème sur la lutte des Forces de Sécurité face aux menaces asymétriques.
La délégation s’est imprégnée attentivement du contenu de quelques installations de l’Ecole dont le Stand de tir, la Brigade type, la salle E-learning réalisée pour des besoins pédagogiques. Elle est équipée d’ordinateurs avec des logiciels d’Applications-métiers Gendarmerie, connectés à un réseau intranet.
Le Musée de l’Ecole a été aussi visité suivie de la signature du livre d’or par le Général Moussa Toumani KONE. Au pas de charge, le responsable militaire a aussi rencontré les officiers de la Gendarmerie nationale du Mali en stage au sein de l’EROG. Il leur a rappelé les valeurs de la discipline, l’assiduité et le respect des us et coutumes du pays hôte.

La délégation malienne a de même fait un tour au Pôle Ecologiste de Bouskoura. C’est une entité regroupant la Brigade de l’environnement, la Brigade équestre et la Brigade cynophile. Ce pôle d’Unités intervient principalement dans la sécurité des forêts en vue de préserver les ressources forestières. Sa mission est de protéger la nature tout en luttant contre les nuisances écologiques et en réprimant les infractions environnementales.

Avant de regagner Bamako, le responsable de la Gendarmerie nationale a effectué une visite touristique à la Mosquée Roi Hassan II.
Pour ce séjour au Maroc, le Général de Brigade Moussa Toumani KONE était accompagné de trois de ses proches collaborateurs.
Section Com-DGGN

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Exploité à ciel ouvert, le site d’orpaillage de Koflatié dans le Cercle de Kangaba voit affluer une majorité d’enfants qui, séduits par l’appât de l’or, abandonnent leurs études pour s’y consacrer. Koflatié s’anime dans un ballet poussiéreux où filles et garçons, pioches et tamis à la main, s’acharnent sur une terre sèche, rêvant d’un avenir meilleur au détriment de leur scolarité. Reportage Sous un soleil brûlant de ce vendredi 14 mars, le site d’orpaillage de Koflatié, situé à 35 km de la ville de Kangaba, est bruyant. Une dizaine de filles, âgées de 12 à 17 ans, s’affairent dans un ballet poussiéreux au bord d’une petite rivière aux eaux troubles. Le bruit des pioches qui frappent la terre sèche résonne, mêlé aux éclats de voix et aux rires sporadiques qui percent la chaleur étouffante. Aucune silhouette masculine ne se dessine à l’horizon. Ici, ce sont les filles qui tiennent les rênes. Aminata Sow, 16 ans, les cheveux bien tressés mais enfouis sous un foulard rouge délavé, creuse avec une détermination farouche. Ses mains, déjà calleuses, manipulent une petite pioche usée, délogeant des mottes de terre qu’elle jette dans un grand tamis métallique. À quelques mètres, sa cousine Fatou, 15 ans, est accroupie près de la rivière. Elle plonge ses mains dans l’eau boueuse pour rincer le tamis, scrutant chaque mouvement avec l’espoir d’y voir briller une pépite. Ses doigts agiles trient les cailloux, et un sourire illumine son visage lorsqu’une minuscule particule dorée scintille sous les reflets du soleil. Plus loin, Mariam Keita, la doyenne du groupe, veille sur tout. À seulement 18 ans, elle porte en elle l’aplomb d’une véritable meneuse. Un seau lourd de sédiments dans les mains, elle avance vers une table bancale, bricolée avec des planches usées. Là, avec une rigueur presque instinctive, elle déverse l’eau sur la terre sombre. Une vieille calebasse devient son alliée, triant sans relâche les graviers dans l’espoir d’y dénicher un éclat précieux. Ses mouvements sont vifs, comme dictés par une habitude ancrée, mais dans son regard brille une fierté discrète, presque secrète. Parfois, sa voix s’élève, ferme et bienveillante, pour guider les plus jeunes : «Secouez bien le tamis, ne laissez rien filer !». Mariam, pilier de ce petit monde, raconte leur histoire sans détour. Elle et les autres filles, souvent orphelines, viennent de foyers démunis. Pour elles, l’école est un luxe abandonné, sacrifié sur l’autel de l’orpaillage, seule voie pour apaiser la faim et survivre un jour de plus. L’air est saturé de poussière ocre qui colle à leurs vêtements élimés et teinte leurs visages en sueur. Certaines portent des robes rapiécées, d’autres des pantalons trop grands, hérités de frères absents. Une chanson s’élève soudain, entonnée par Aïssata Koité, une fillette menue de 14 ans, qui pile des morceaux de roche avec un pilon de bois. Les autres reprennent en chœur, leurs voix claires contrastant avec la rudesse du décor. C’est une mélodie simple, un hymne à leur endurance, qui rythme leurs efforts et chasse la fatigue. Au milieu de ce chaos organisé, une solidarité tacite unit ces filles. Elles échangent des regards complices, s’entraident pour porter les charges lourdes, et partagent une gourde d’eau tiède quand le soleil atteint le zénith. L’or qu’elles extraient est maigre, mais chacune rêve en secret : pour l’une, c’est une nouvelle robe, pour une autre, de quoi payer des habits de fête pour elle et ses parents, et pour une troisième, acheter des kits scolaires et puis retourner à l’école. Sur ce bout de terre aride, elles ne sont pas seulement des chercheuses d’or, mais des battantes. À l’Est du site, là où une flaque d’eau s’élargit et où les berges s’effritent en pentes abruptes, un groupe de garçons s’active sous un ciel voilé de nuages gris. La brise légère charrie une odeur de terre humide et de sueur, tandis que le cliquetis des outils contre la roche ponctue l’air. Ici, pas de filles en vue : ce coin du site, plus rude et accidenté, est leur domaine, un terrain où ils rivalisent et se défient. GROGNE SOUS L’EFFORT- Mamadou Keita, 16 ans, torse nu et muscles tendus, brandit une lourde masse pour fracasser un bloc de pierre extrait d’une cavité peu profonde. La sueur perle sur son front, et il grogne sous l’effort, chaque coup résonnant comme un défi lancé à la terre elle-même. À ses côtés, Samba Diaby, un garçon maigrelet de 14 ans, ramasse les éclats avec une pelle rouillée. Il les entasse dans un vieux bidon cabossé, ses mouvements vifs trahissant une énergie nerveuse. «Plus vite, Samba !» lance Mamadou, un sourire en coin, et le cadet réplique par une grimace moqueuse avant de redoubler d’ardeur. Chaque éclat d’or arraché à la terre représente un peu d’argent pour leurs familles, un repas de plus ou une dette évitée Non loin, près d’un puits qui serpente entre les rochers, Issa Diallo, 15 ans, est penché sur une batée en bois. Il fait tournoyer l’eau et le sable avec une concentration presque solennelle, ses yeux plissés scrutant les dépôts au fond. Quand une lueur dorée apparaît, il pousse un cri rauque, attirant l’attention de ses camarades. «J’en ai une !» hurle-t-il, brandissant sa trouvaille comme un trophée. Les autres s’approchent, mi-jaloux, mi-admiratifs, et une vague de taquineries éclate : «Tu as juste de la chance, attends que je trouve la mienne ! » Mais fausse alerte. C’était simplement un petit fragment d’une bille brillante aux allures d’or. «Merde s’écria Issa. Mais continuons ça viendra inshala. Dieu est grand.» Au sommet d’une petite butte, Bakary Keita, 18 ans, trône comme une sentinelle. Le plus âgé et meneur incontesté du groupe, il s’est perché sur un vieux bidon rouillé. Sous ses doigts, une pioche usée reprend vie, frottée contre une pierre plate dans un crissement régulier. Il parle peu, mais son calme impose le respect, une autorité taiseuse qui flotte dans l’air. Quand deux garçons, plus bas, se chamaillent pour un bout de terrain, il se redresse d’un coup. Un sifflement bref déchire le brouhaha, suivi d’un geste sec pour les écarter : «On bosse, pas de bagarre !» Sa voix grave claque comme un ordre, et le silence retombe, seulement percé par le tintement des outils contre la terre. En s’approchant de lui, on découvre son histoire, livrée sans filtre. Bakary n’a pas eu le choix. Dans sa famille, il est l’unique garçon, d’une grande fratrie comprenant 7 sœurs, dont trois souffrent de déficience mentale. «Le seul espoir», dit-il, les épaules lourdes de ce rôle qu’il n’a pas demandé. Avec ses amis, il a tout laissé tomber, les bancs d’école, les rêves d’enfant pour plonger dans l’orpaillage. Ensemble, ils grattent la terre, jour après jour, portés par l’espoir d’une vie un peu moins rude. Leurs vêtements sont tachés de boue, leurs sandales usées laissent voir des pieds noirs de crasse. Certains portent des casquettes déchirées pour se protéger du soleil, d’autres ont noué des bouts de tissu autour de leur tête. Entre deux efforts, ils échangent des blagues ou se lancent des défis : qui cassera le plus gros rocher, qui trouvera la plus belle pépite avant la fin de la journée. Une camaraderie bruyante les lie, faite de rivalités amicales et de coups d’épaule complices. Sous leurs airs bravaches, une tension flotte pourtant. Chaque éclat d’or arraché à la terre représente un peu d’argent pour leurs familles, un repas de plus ou une dette évitée. Ils travaillent dur, les mains écorchées et le dos courbé, mais dans leurs rires et leurs provocations percent une vitalité brute, celle de gamins qui refusent de plier face à la misère. Sur cette parcelle du site, ils ne cherchent pas seulement de l’or, ils forgent leur fierté, un coup de pioche à la fois. Envoyé spécial Amara Ben Yaya TRAORÉ

Le Mali célèbre, ce mercredi, le 34ème anniversaire de la chute du général Moussa Traoré. À …

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