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Session budgétaire de la CMDT : un résultat net prévisionnel de + 2 , 004 milliards de francs CFA

La grande salle de réunion de la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile  a servi de cadre à la tenue le lundi 13 janvier 2025 de la 103session de son  Conseil d’administration. C’était sous la  Présidence  du PDG Mamadou Moustapha Diarra, non moins Président du Conseil d’administration. Ont pris part à cette 103ème Session  les administrateurs généraux,  le directeur de cabinet de la Primature, les ségaux du ministère des Finances et de l’Économie, du ministère l’agriculture, du ministère de l’industrie et du commerce, des chefs des services centraux, du notaire, du syndicat et le Président de la Coordination des Sociétés et Coopératives de Producteurs Cotonniers, Yacouba Traoré

Dans son adresse aux participants à cette 103ème session consacrée sur le budget2025 de la CMDT, le Pr Mamadou Moustapha Diarra a remercié les uns et les autres pour l’effort fourni afin d’élaborer ce budget orienté sur leurs visions qu’ils vont concrétiser à travers une stratégie de développement de la CMDT 26-30.

Selon le PDG, il y a une stratégie qui finit en 2025.  « Nous allons anticiper dès le premier trimestre par rapport à la définition, le cadrage de la vision, sa stabilisation mais tout le processus conduisant à l’élaboration de notre stratégie sur les cinq ans à venir. L’occasion était aussi pour le Pr Diarra d’adresser ses vifs remerciements aux partenaires de la CMDT, aux fournisseurs, aux systèmes bancaires Maliens et à l’ensemble des autres acteurs qui interagissent avec la CMDT. Il a spécialement dit merci à la confédération des sociétés de producteurs de coton qui  à ses dires deux sont administrateurs de la société.

Poursuivant avec son intervention, le PDG de préciser que cette session se tient dans un contexte de sortie de crise orienté sur une nouvelle gouvernance de la CMDT et des orientations de politique nationale basée sur un développement endogène. Selon le premier responsable, le contexte est toujours marqué par des difficultés de refinancement des institutions bancaires. A en croire monsieur Diarra, « malgré tout les autorités du Mali nous soutiennent  dans nos projets concernant la mobilisation des financement ,pour pouvoir assurer une année de performance.

Aux administrateurs, il a indiqué que le document qui leur a été envoyé pour examen du budget 2025 de la CMDT, sera examiné ensemble en ce moment pour prendre vos observations, afin de son amélioration.

La session a permis de faire le bilan des performances de 2024, d’examiner la stratégie pour 2025 et d’approuver un budget ambitieux. Parmi les points forts figurent les résultats financiers, la qualité de la production cotonnière, et les projets de développement durable.

Le budget 2025, adopté à l’unanimité, s’élève à 434,096 milliards de FCFA en produits, contre 432,091 milliards en charges, avec un investissement de 13,087 milliards de FCFA et un résultat net prévisionnel de +2,004 milliards de FCFA.

Ce budget inclut des réformes structurelles, notamment l’érection des filiales en Directions régionales pour optimiser les coûts et rapprocher les services des producteurs. « Il n’y aura pas de réduction de personnel, mais un redéploiement pour garantir un meilleur accompagnement des producteurs », a-t-il affirmé.

A en croire le PDG « La qualité de nos produits est essentielle. Avec la certification ISO 9001 version 2015, le Mali se positionne parmi les meilleurs producteurs de coton de qualité ». Il a exhorté ses collaborateurs à s’investir pleinement pour maintenir cette dynamique et renforcer la gouvernance.

Après avoir mis l’accent sur l’importance de la CMDT, en tant que pilier de notre développement économique, le PDG  a demandé à ses collaborateurs une coopération renforcée entre la direction, les producteurs et les parties prenantes pour relever les défis à venir.Au terme de la session budgétaire , Mamadou Moustapha Diarra a accordé une interview à la presse nationale sur laquelle nous y reviendrons dans notre prochaine parution

El hadj Tiémoko Traoré

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CMDT

 LA VISION 2025 DU PDG

A l’occasion de la nouvelle année 2025, la rédaction du journal Le Pouce a approché le professeur agro-economiste Mamadou Moustapha Diarra,  Président Directeur  Général de la CMDT afin de connaître, cinq mois après sa prise de fonction, quelle est sa vision  pour la compagnie. 

« Ma  vision pour la compagnie pour  l’année 2025,c’est la modernisation à travers l’optimisation énergétique, en introduisant dans l’industrie le mixte énergétique avec le solaire et la transformation des  déchets en énergie pour réduire nos  coûts. Par ailleurs, nous nous inscrivons dans une professionnalisation du service aux producteurs de coton à travers un renforcement de l’encadrement et du conseil agricole  pour assurer une bonne production et productivité. 

Par ailleurs, la modernisation du management global de l’entreprise à travers la mise en place d’un progiciel de gestion intégré (PGI) ou EPR en anglais pour l’entreprise afin  pouvoir coordonner l’ensemble du travail de l’entreprise. 

L’annéee 2025 a été  inscrite à la CMDT comme une année d’excellence et de qualité dans la gestion de tous les process mais aussi de qualité des produits et des services.

Dans cette logique,  nous allons restructurer l’organigramme pour la rendre plus opérationnel au  vu de la fusion-absorption, du fait qu’on est une société unitaire. De l’autre côté, dans le partenariat externe  pour le développement de la filière, nous nous inscrivons dans une approche endogène de développement de l’industrie de filature et de tissage, à travers une implication de la cmdt, qui assurera le lead par rapport au projet intégrateur qu’on va mettre dans le cadre de la valorisation de la filière et de la création de la valeur ajoutée. 

En somme, c’est une année de sursaut orientée sur l’excellence et la qualité. 

El hadj Tiémoko

Le Pouce

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Vérifiez encore

Exploité à ciel ouvert, le site d’orpaillage de Koflatié dans le Cercle de Kangaba voit affluer une majorité d’enfants qui, séduits par l’appât de l’or, abandonnent leurs études pour s’y consacrer. Koflatié s’anime dans un ballet poussiéreux où filles et garçons, pioches et tamis à la main, s’acharnent sur une terre sèche, rêvant d’un avenir meilleur au détriment de leur scolarité. Reportage Sous un soleil brûlant de ce vendredi 14 mars, le site d’orpaillage de Koflatié, situé à 35 km de la ville de Kangaba, est bruyant. Une dizaine de filles, âgées de 12 à 17 ans, s’affairent dans un ballet poussiéreux au bord d’une petite rivière aux eaux troubles. Le bruit des pioches qui frappent la terre sèche résonne, mêlé aux éclats de voix et aux rires sporadiques qui percent la chaleur étouffante. Aucune silhouette masculine ne se dessine à l’horizon. Ici, ce sont les filles qui tiennent les rênes. Aminata Sow, 16 ans, les cheveux bien tressés mais enfouis sous un foulard rouge délavé, creuse avec une détermination farouche. Ses mains, déjà calleuses, manipulent une petite pioche usée, délogeant des mottes de terre qu’elle jette dans un grand tamis métallique. À quelques mètres, sa cousine Fatou, 15 ans, est accroupie près de la rivière. Elle plonge ses mains dans l’eau boueuse pour rincer le tamis, scrutant chaque mouvement avec l’espoir d’y voir briller une pépite. Ses doigts agiles trient les cailloux, et un sourire illumine son visage lorsqu’une minuscule particule dorée scintille sous les reflets du soleil. Plus loin, Mariam Keita, la doyenne du groupe, veille sur tout. À seulement 18 ans, elle porte en elle l’aplomb d’une véritable meneuse. Un seau lourd de sédiments dans les mains, elle avance vers une table bancale, bricolée avec des planches usées. Là, avec une rigueur presque instinctive, elle déverse l’eau sur la terre sombre. Une vieille calebasse devient son alliée, triant sans relâche les graviers dans l’espoir d’y dénicher un éclat précieux. Ses mouvements sont vifs, comme dictés par une habitude ancrée, mais dans son regard brille une fierté discrète, presque secrète. Parfois, sa voix s’élève, ferme et bienveillante, pour guider les plus jeunes : «Secouez bien le tamis, ne laissez rien filer !». Mariam, pilier de ce petit monde, raconte leur histoire sans détour. Elle et les autres filles, souvent orphelines, viennent de foyers démunis. Pour elles, l’école est un luxe abandonné, sacrifié sur l’autel de l’orpaillage, seule voie pour apaiser la faim et survivre un jour de plus. L’air est saturé de poussière ocre qui colle à leurs vêtements élimés et teinte leurs visages en sueur. Certaines portent des robes rapiécées, d’autres des pantalons trop grands, hérités de frères absents. Une chanson s’élève soudain, entonnée par Aïssata Koité, une fillette menue de 14 ans, qui pile des morceaux de roche avec un pilon de bois. Les autres reprennent en chœur, leurs voix claires contrastant avec la rudesse du décor. C’est une mélodie simple, un hymne à leur endurance, qui rythme leurs efforts et chasse la fatigue. Au milieu de ce chaos organisé, une solidarité tacite unit ces filles. Elles échangent des regards complices, s’entraident pour porter les charges lourdes, et partagent une gourde d’eau tiède quand le soleil atteint le zénith. L’or qu’elles extraient est maigre, mais chacune rêve en secret : pour l’une, c’est une nouvelle robe, pour une autre, de quoi payer des habits de fête pour elle et ses parents, et pour une troisième, acheter des kits scolaires et puis retourner à l’école. Sur ce bout de terre aride, elles ne sont pas seulement des chercheuses d’or, mais des battantes. À l’Est du site, là où une flaque d’eau s’élargit et où les berges s’effritent en pentes abruptes, un groupe de garçons s’active sous un ciel voilé de nuages gris. La brise légère charrie une odeur de terre humide et de sueur, tandis que le cliquetis des outils contre la roche ponctue l’air. Ici, pas de filles en vue : ce coin du site, plus rude et accidenté, est leur domaine, un terrain où ils rivalisent et se défient. GROGNE SOUS L’EFFORT- Mamadou Keita, 16 ans, torse nu et muscles tendus, brandit une lourde masse pour fracasser un bloc de pierre extrait d’une cavité peu profonde. La sueur perle sur son front, et il grogne sous l’effort, chaque coup résonnant comme un défi lancé à la terre elle-même. À ses côtés, Samba Diaby, un garçon maigrelet de 14 ans, ramasse les éclats avec une pelle rouillée. Il les entasse dans un vieux bidon cabossé, ses mouvements vifs trahissant une énergie nerveuse. «Plus vite, Samba !» lance Mamadou, un sourire en coin, et le cadet réplique par une grimace moqueuse avant de redoubler d’ardeur. Chaque éclat d’or arraché à la terre représente un peu d’argent pour leurs familles, un repas de plus ou une dette évitée Non loin, près d’un puits qui serpente entre les rochers, Issa Diallo, 15 ans, est penché sur une batée en bois. Il fait tournoyer l’eau et le sable avec une concentration presque solennelle, ses yeux plissés scrutant les dépôts au fond. Quand une lueur dorée apparaît, il pousse un cri rauque, attirant l’attention de ses camarades. «J’en ai une !» hurle-t-il, brandissant sa trouvaille comme un trophée. Les autres s’approchent, mi-jaloux, mi-admiratifs, et une vague de taquineries éclate : «Tu as juste de la chance, attends que je trouve la mienne ! » Mais fausse alerte. C’était simplement un petit fragment d’une bille brillante aux allures d’or. «Merde s’écria Issa. Mais continuons ça viendra inshala. Dieu est grand.» Au sommet d’une petite butte, Bakary Keita, 18 ans, trône comme une sentinelle. Le plus âgé et meneur incontesté du groupe, il s’est perché sur un vieux bidon rouillé. Sous ses doigts, une pioche usée reprend vie, frottée contre une pierre plate dans un crissement régulier. Il parle peu, mais son calme impose le respect, une autorité taiseuse qui flotte dans l’air. Quand deux garçons, plus bas, se chamaillent pour un bout de terrain, il se redresse d’un coup. Un sifflement bref déchire le brouhaha, suivi d’un geste sec pour les écarter : «On bosse, pas de bagarre !» Sa voix grave claque comme un ordre, et le silence retombe, seulement percé par le tintement des outils contre la terre. En s’approchant de lui, on découvre son histoire, livrée sans filtre. Bakary n’a pas eu le choix. Dans sa famille, il est l’unique garçon, d’une grande fratrie comprenant 7 sœurs, dont trois souffrent de déficience mentale. «Le seul espoir», dit-il, les épaules lourdes de ce rôle qu’il n’a pas demandé. Avec ses amis, il a tout laissé tomber, les bancs d’école, les rêves d’enfant pour plonger dans l’orpaillage. Ensemble, ils grattent la terre, jour après jour, portés par l’espoir d’une vie un peu moins rude. Leurs vêtements sont tachés de boue, leurs sandales usées laissent voir des pieds noirs de crasse. Certains portent des casquettes déchirées pour se protéger du soleil, d’autres ont noué des bouts de tissu autour de leur tête. Entre deux efforts, ils échangent des blagues ou se lancent des défis : qui cassera le plus gros rocher, qui trouvera la plus belle pépite avant la fin de la journée. Une camaraderie bruyante les lie, faite de rivalités amicales et de coups d’épaule complices. Sous leurs airs bravaches, une tension flotte pourtant. Chaque éclat d’or arraché à la terre représente un peu d’argent pour leurs familles, un repas de plus ou une dette évitée. Ils travaillent dur, les mains écorchées et le dos courbé, mais dans leurs rires et leurs provocations percent une vitalité brute, celle de gamins qui refusent de plier face à la misère. Sur cette parcelle du site, ils ne cherchent pas seulement de l’or, ils forgent leur fierté, un coup de pioche à la fois. Envoyé spécial Amara Ben Yaya TRAORÉ

Le Mali célèbre, ce mercredi, le 34ème anniversaire de la chute du général Moussa Traoré. À …

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