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Dans le cadre du Projet d’appui à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles à travers l’implication et l’engagement des hommes et garçons comme vecteur de changements le pôle des actions d’intégration des droits humains en Afrique « PACINDHA » a organisé une Conférence débat sur les violences basées sur le genre et les stratégies de mobilisation pour les changements, ce mardi, 07 Janvier 2025 dans la salle de conférence de la Maison de la presse de Bamako, la conférence -débat était Financée par la Coopération allemande et Onu-Femmes.
Les violences basées sur le genre (VBG), y compris les abus et harcèlement sexuel, représentent un abus de pouvoir et de confiance totalement inacceptable. Leurs racines sont totalement ancrées dans les déséquilibres des pouvoirs, souvent liés et en particulier, à l’inégalité entre les sexes. Elles touchent les plus souvent les femmes et les filles, mais n’en n’épargnent toutefois pas pour autant les hommes et les garçons, au même titre que les personnes les moins puissantes, dans certaines situations ou plus marginalisées pour diverses raisons.
L’objectif global du Projet d’appui à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles à travers l’implication et l’engagement des hommes et garçons comme vecteur de changements est de renforcer le leadership des hommes et des garçons pour le changement des normes sociales, la promotion des droits des femmes et des filles, l’élimination des discriminations et des violences à leur égard. La durée du projet est de 2 ans et couvre les localités suivantes :
Région de Sikasso : Communes de Niena, Farakala, Sikasso, Gongasso, Natié NGourala et Kadiolo, Region de Kayes; Communes de Sadiola, Diamou, Awa Dembaya, Bafoulabé, Mahina et Kayes, Bamako les six communes et la commune de Kati. C’est dans ce contexte que le PACINDHA a organisé une conférence-débats avec les hommes de média, les organisations de la société civile de Bamako et Kat ce mardi 07 Janvier 2024 à la Maison de la presse de Bamako, c’était pour Renforcer la compréhension des participants sur la problématique des VBG ainsi que l’état des lieux, et les tendances dominantes de 2015 à 2023 et Proposer des stratégies communautaires et institutionnelles visant les changements en faveur de l’élimination des VBG et des pratiques néfastes dans la zone d’intervention du projet. Selon Amadou Konaté président de PACINDHA, c’est une conférence-débat dans le cadre de l’information et de la sensibilisation par rapport au cas des VBG qui sont entrain d’’augmenter au Mali. De 2015 à 2023 les cas des VBG passent de 1469 à 15993 cas c’est pourquoi PACINDHA a jugé nécessaire d’échanger avec les Hommes de média, d’échanger avec les acteurs de la société civile pour voir ensemble qu’est ce qu’on peut faire concrètement pour que de plus en plus les violences basées sur le genre soient revues à la baisse a -t-il exclamé. Le président de PACINDHA souhaite l’implication massive des journalistes dans la lutte contre les violences basées sur le genre et les pratiques néfastes.
Aux dires de Mme Traoré Djélika Coulibaly, Directrice Régionale de la promotion de la femme, de l’Enfant et de la famille cette conférence-débat est une occasion pour nous de démontrer que malgré la sensibilisation les cas de violences ne font qu’augmenter nous avons énuméré les causes qui peuvent être à l’origine de cette augmentation des cas de violences. Pour solution il faut les femmes sachent leurs droits et devoirs.
Statistiques des VBG par années de 2015 à 2024
- 2015: 2 713 cas ont été identifiés : 18 hommes, 650 femmes; 1 523 garçons et 722
- 2016 : 2344 cas ont été identifiés : 14 hommes, , 664 femmes; 742 garçons et 924 filles.
- 2017: 2 127 cas identifiés : 17 hommes, 903 femmes; 562 garçons et 645
- 2018: 3069 cas ont été identifiés : 164 hommes, 1 650 femmes; 530 garçons et 725
- 2019: 3 849 cas ont été identifiés : 606 hommes, 1 389 femmes; 684 garçons et 1 170
- 2020 :3 445 cas ont été identifiés : 472 hommes, 745 femmes; 1 281 garçons et 947
- 2021 : 3 280 cas ont été identifiés : 29 hommes, 568 femmes; 1 133 garçons et 1 550
- 2022 : 3 676 cas ont été identifiés : 69 hommes, 794 femmes; 1 042 garçons et 1 771
- 2023 : 2 380 cas ont été identifiés : 109 hommes, 457 femmes; 582 garçons et 1 232
- 2024 : 2 653 cas ont été identifiés : 176 hommes, 301 femmes; 583 garçons et 1593
A l’issue de cette conférence-débat les facteurs favorables à ces violences seront analysés par PACINDHA, en vue de trouver les mécanismes socioculturels endogènes pour non seulement prévenir les VBG mais aussi y répondre.
SOURCE : Malikunafoni.ML
Abdoulaye B Coulibaly
