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VISITE DE TRAVAIL DU PREMIER MINISTRE SÉNÉGALAIS A BAMAKO

OUSMANE SONKO LORS DE LA RENCONTRE ELARGIE AUX MINISTRES : «RIEN DE CE QUI PEUT DÉSTABILISER LE MALI NE VIENDRA DU SENEGAL. NOUS VIVONS DOULOUREUSEMENT CE QUI SE FAIT CONTRE LE MALI, LE SAHEL»
Dès l’arrivée du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, à Bamako ce lundi 12 août 2024, une rencontre élargie aux ministres a été organisée à la Primature. Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a d’abord souhaité, au nom du Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, du Gouvernement et en son nom propre, la bienvenue à son frère : «… Vous avez quitté votre demeure ; ici, vous êtes chez vous…» Il a, dans ce sens, cité Léopold Sédar Senghor qui rappelait souvent que «le Mali aurait pu se prolonger jusqu’à Tambacounda et le Sénégal jusqu’à Kayes».
Dr Choguel Kokalla Maïga a ensuite félicité «de vive voix» son invité pour le choix porté sur lui à la suite de «de la brillante victoire» de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, candidat du parti Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF) à la présidentielle du 24 mars 2024. Cela témoigne «de l’adhésion du peuple sénégalais … au projet de société de votre parti… Vous avez fait montre d’une grande lucidité, d’une capacité de discernement et d’anticipation inédite dans l’histoire contemporaine de l’Afrique. C’est la preuve d’une grande maturité stratégique», celle d’avoir choisi son adjoint, Bassisou Diomaye Diakhar Faye, comme candidat à sa place pendant qu’il était en prison.
«Vous avez fait de la politique, au sens noble du terme, que je définis comme l’art de réaliser ce qui est possible et de rendre possible ce qui est nécessaire», a-t-il soutenu.
Le Chef du Gouvernement a rappelé la seconde bataille engagée pour la souveraineté, celle d’affranchir les peuples du joug du néocolonialisme et de créer entre les peuples de solides liens pour une intégration réelle. Ce faisant, il a évoqué l’éphémère Fédération du Mali formée, entre 1959 et 1960, par le Sénégal, le Mali, le Dahomey et la Haute-Volta avant le retrait de ces deux derniers pays. Une Fédération qui a échoué suite notamment à la farouche opposition de la France. Il a également rappelé la similitude des couleurs des deux drapeaux, de la devise et des patronymes dans les deux pays qui ont partagé le territoire de grands empires et royaumes.
Il a aussi souligné la solidarité du peuple sénégalais envers le peuple malien pendant les sept mois de sanctions de la CEDEAO, entre janvier et juillet 2022, et l’embargo suivi de la mobilisation, le 14 janvier 2022, de plus de quatre millions de Maliens pour dire non à la sujétion, à l’imposition d’un agenda extérieur et à la vassalisation du Mali par procuration. Des sanctions imposées ensuite au Burkina Faso et au Niger et qui «ont démontré que la CEDEAO … est une menace pour nos trois États, regroupés en Confédération dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES)».
Pourtant, a dit Choguel Kokalla Maïga, les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) constituent une digue de protection contre le terrorisme pour toute l’Afrique de l’Ouest. Il a ainsi invité les partenaires «à avoir une lecture objective, lucide et équilibrée de la situation pour mieux la comprendre et envisager des solutions basées sur l’écoute mutuelle, incompatible avec l’ostracisme dont on a voulu frapper les pays de l’AES». Une organisation qui «est une alternative crédible pour l’intégration sous-régionale».
Pour sa part, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, s’est d’abord incliné devant la mémoire des soldats maliens tombés à Tinzawatène et présenté ses condoléances et celles du Président sénégalais au peuple malien. Il a également remercié son homologue pour l’accueil chaleureux avec quasiment tous les membres du Gouvernement.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a ensuite rappelé que si le Sénégal et le Mali constituent deux pays aujourd’hui, c’est la volonté du colonisateur. Il a aussi salué la lutte légitime des autorités maliennes pour la société en promettant que «rien de ce qui peut déstabiliser le Mali ne viendra du Sénégal. Nous vivons douloureusement ce qui se fait contre le Mali, le Sahel. Notre position est claire et n’a pas changé. Si nous étions au pouvoir, nous aurions posé notre veto contre les sanctions et l’embargo de la CEDEAO contre le Mali et les autres pays de l’AES».
Pour Ousmane Sonko, il est nécessaire d’éviter les mesures qui n’ont d’impact négatif que contre les peuples. «Je peux rassurer le peuple malien que nous travaillerons main dans la main dans un cadre bilatéral. Rien ne peut dissocier nos deux peuples. Nous avons la même devise, les mêmes couleurs, les mêmes peuples. La CEDEAO a très mal géré cette querelle de famille. Nous n’avons pas le droit de faire moins que nos ancêtres qui ont fondé de grands empires comme le Mali, le Shanghai, le Ghana. La CEDEAO n’appartient pas aux présidents, mais aux peuples».
Le Premier ministre Sonko était entouré de son ministre des Forces armées, le Général Birame Diop, de son conseiller diplomatique, Cheikh Mouhamadou Bamba Lô, et de l’ambassadeur du Sénégal au Mali, Moustapha Ndour. Quant au Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maiga, il était accompagné d’une vingtaine de ministres et de ses proches collaborateurs du Cabinet.
Malikunafoni.ML

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