Paralysée du fait de la gestion clanique et partisane de l’équipe intérimaire menée par le duo Aboubacar BOUGODOGO-Aboubacar FANE
Par rapport à la gestion des affaires au niveau de la Mairie de la Commune IV du District de Bamako constitue une préoccupation majeure pour les plus hautes autorités en charge de la Transition et les communautés. Si les autorités ont dissous le conseil communal pour confier la gestion des affaires courantes à un intérimaire, c’est-à-dire au Secrétaire Général, le courant ne passe plus entre ce dernier et une frange importante de la population qui sollicite la mise en place de la délégation spéciale. C’est pourquoi un collectif pour le salut de la délégation spéciale et la mutation du SEGAL a été créé pour mettre fin à cette opaque de la Mairie.
Aujourd’hui, la gestion des affaires au niveau de la Mairie de la Commune IV du District de Bamako constitue une préoccupation majeure pour les plus hautes autorités en charge de la Transition et les communautés. Si les autorités ont dissous le conseil communal pour confier la gestion des affaires courantes à un intérimaire, c’est-à-dire au Secrétaire Général, le courant ne passe plus entre ce dernier et une frange importante de la population qui sollicite la mise en place de la délégation spéciale.
Remonté contre la façon de faire, sans aucune autre forme de transition, le Collectif pour le Salut de la Délégation Spéciale en Commune IV du District de Bamako a adressé une lettre d’information et de demande de la délégation spéciale à la Mairie de la Commune IV au Gouverneur du District de Bamako. Ce collectif est composé de la jeunesse, des femmes, des organisations de la société civile, de la chefferie, des chasseurs, des artisans, du Comité de Développement des Quartiers (CDQ). A travers sa lettre, le Collectif informe le Gouverneur du District de Bamako de la nécessité de l’arrivée de la délégation spéciale compte tenu de l’incapacité de l’agent chargé d’expédier les affaires courantes, le Secrétaire Général, Aboubacar Bougoudogo, pire que le Conseil qui a été dissout. Le Collectif pense que ce dernier, qui a fait 12 ans au même poste, est complice et comptable de la gestion du Conseil dissout. Il précise que M. Bougoudogo continue toujours à gérer les affaires courantes à l’image de leur système.
Selon la lettre qui nous a été envoyé par M Drissa KAMISSOKO, Porte-Parole du Collectif pour le salut de la délégation spéciale et la mutation du SEGAL. Il ressort dans sa lettre que c’est de la paralysie de la commune IV du fait de la gestion clanique et partisane de l’équipe intérimaire actuelle à la mairie. Car les vieilles habitudes ont la vie dure. Le Secrétaire général de la mairie de la commune IV du district de Bamako continue la gestion opaque dans les différents domaines qui impactent la vie des populations de la commune. Un collectif vient de se constituer pour solliciter l’installation de la délégation spéciale et le départ du Secrétaire général qui s’illustre par des pratiques pires que celles du conseil municipal dissout.
Qu’il s’agisse de la spéculation foncière, des aides humanitaires, des recrutements à la mairie, des autorisations pour l’installation anarchique des bars, du dossier de chefferie traditionnelle dans la commune, la participation de la société civile et de la jeunesse dans les activités de la commune, la gestion du comité de gestion et de développement des quartier, la gestion des ASACOLA, le secrétaire général assurant l’intérim fait montre d’un zèle qui défie le bon sens et tranche d’avec les principes d’une gestion consensuelle au profit des intérêts des populations de la commune.
« Nous avons été informés de nombreux cas de violation continue des droits des populations, cas que nous révélerons au fur et à mesure pour attirer l’attention des autorités de tutelle sur le danger de la gestion actuelle des affaires courantes à la mairie. Force est de constater qu’aujourd’hui plus que jamais, la commune IV est paralysée du fait de la gestion clanique et partisane de l’équipe intérimaire menée par le duo Aboubacar BOUGODOGO-Aboubacar FANE, respectivement secrétaire général de la mairie et chef de la brigade urbaine pour la protection de l’environnement à la mairie de la commune IV. Ce duo s’en donne à cœur joie au mépris des principes élémentaires de la gestion des collectivités.
Le collectif dont je suis le Porte-Parole entreprendra les démarches que lui confère la loi pour faire cesser ces pratiques d’un autre âge afin qu’elles ne puissent plus se produire à la mairie de la commune IV. Vivement l’installation de la délégation spéciale et le départ du Secrétaire général et de ses complices. La lutte continuera jusqu’à l’aboutissement de nos efforts. » Nous fulmine Drissa KAMISSOKO, Porte-Parole du Collectif
En croire le Collectif, un recrutement sur fond de favoritisme et de clientélisme qu’ils ont fait à la Mairie en embauchant leurs femmes, belles-sœurs, enfants et copines. Il note que le Secrétaire Général a recruté sa belle-sœur et d’autres personnes payées sur le budget du contribuable. Cette Organisation dénonce : la gestion sélective en favorisant une partie de la population sur d’autres ; la prise de position dans la situation de la chefferie de Lafiabougou ; la prise de position entre les jeunes ; la prise de position dans la situation de l’ASACOLA I ; la prise de position dans la situation du Comité de Développement du Quartier. Elle précise que M. Bougoudogo est auteur de plusieurs autres choses notamment lors des élections législatives passées où il a eu à changer des présidents et assesseurs des bureaux de vote au profit du parti Yèlèma, tandis que le Gouverneur avait fait un communiqué officiel demandant de continuer avec ceux du premier tour des élections.
« Pour preuve, suite à la requête d’un candidat, les voix de tous ces bureaux ont été annulées. Depuis ce jour, il devrait être relevé du poste de Segal. Tout récemment, il a été dénoncé par un homme victime de spéculation foncière dont il serait impliqué. Le conseil qui a été dissous ne prenait aucune décision sans le consulter et son avis comptait… Le dossier de la maison qu’il habite aujourd’hui a été dénommé Haute TENSION de Sebenicoro. Les parcelles ont été distribuées à 90% entre les membres et élus du parti YELEMA dont le Segal », mentionne le Collectif dans la lettre adressée au Gouverneur.
Il estime qu’en tant qu’il continue d’assurer l’intérim, les problèmes de la Commune IV s’aggravent d’avantages. Selon ce Collectif, les dons destinés à la population sont gérés avec humeur de manière sélective. Les aides alimentaires et même la clôture de la dernière opération Ramadan Solidarité a été un échec, parce que la vraie population était mécontente et les vrais leaders de la Commune IV ont été discriminés par lui. « Monsieur le Gouverneur, nous demandons la venue de la délégation spéciale et la mutation pire et simple de ce SEGAL qui n’est plus efficace après 12 ans de service à un seul poste. Il constitue un problème pour notre commune », ajoute-t-il.
Par ailleurs, à travers une lettre d’information, les notables et autochtones de Lafiabougou saisissent le Gouverneur du District de Bamako pour l’informer de plusieurs actes d’usurpation de titre commis par M. Boubacar Tabouré, résident de Lafiabougou et non moins conseiller du chef de quartier et coordinateur des chefs de quartier, feu San Bourama Traoré, décédé depuis deux ans à peu près. Ils notent qu’ils sont au regret de constater à plusieurs reprises lors des cérémonies officielles le sieur Boubacar Tabouré se présentant au nom du Coordinateur des chefs de quartier et chef de quartier de Lafiabougou, tandis que jusqu’à preuve de contraire, personne n’est officiellement désignée comme chef de quartier. On ne saurait être coordinateur des chefs de quartiers sans avoir été chef de quartier, et tout cela en complicité avec la Mairie de la Commune IV… C’est dans cette affaire de chef de quartier que lors des phases communales du dialogue Inter-Maliens en Commune IV, un combat de boxe a été évité de justesse par la suspension pure et simple des travaux.
Bokoum Abdoul Momini