Alors que le nébuleux mouvement terroriste Jamaat Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) est cité dans le nouvel enlèvement de plus 100 civils au Centre du Mali, le gouvernement américain vient d’annoncer des nouvelles mesures financières contre sept combattants clés de ce mouvement et de sa filiale Al-Mourabitoun. Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa les principales cibles de ses sanctions.
Les américains reprochent à ces redoutables terroristes de s’être livrés à des « activités terroristes, au financement illicite et enlèvements » de ses citoyens et les populations locales dans le Sahel. En représailles, le département d’Etat Américain décide de sévir contre les portefeuilles de sept combattants clés du Jamaat Nusrat al-Islam. Le chef du groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, Iyad Ag Ghaly, et de son adjoint, Amadou Koufa, du Front de libération du Macina, sont les premières cibles de ses sanctions qui se résument au gel de leurs avoirs financiers. Ces sanctions ont été prises par les autorités américaines après la multiplication des cas d’enlèvement des otages de nationalité américaine.
En annonçant ces sanctions, les États-Unis ont réaffirmé leur détermination à ramener les otages américains chez eux et à dissuader toute nouvelle prise d’otages. Les citoyens des pays occidentaux ne sont plus les seuls ciblés par les groupes terroristes dans leur macabre mission d’enlèvement. Les populations locales des zones marquées par la crise paient aujourd’hui une lourde tribu. Récemment, le JNIM a revendiqué l’enlèvement de plus de 100 personnes tous Maliens dans la région de Bandiagara. Certaines sources indiquent que les groupes terroristes réclament environ un milliard FCFA pour la libération des otages.
Des sanctions financières maliennes
Les autorités américaines emboîtent les autorités maliennes qui, dans un arrêté du ministère de l’Economie daté du 8 mars 2024, a gèle pour six mois renouvelables “les biens et ressources économiques” d’Iyad Ag Ghaly, à la tête du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM suivant l’acronyme arabe), et Amadou Kouffa, chef de la Katiba Macina, dans la même alliance. Au-delà des terroristes, quatre hauts responsables de la rébellion touareg sont concernés par ces mêmes sanctions financières. Il s’agit Alghabass Ag Intalla, Bilal Ag Acherif, Fahad Ag Almahmoud et Achafagui Ag Bouhada, tous qualifiés de terroristes par le autorités de la transition pour s’être rendus coupables d’actes terroristes”, “atteinte à l’intégrité du territoire” ou “association de malfaiteurs.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net