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Crise au sein du M5 RFP, coupure d’électricité, vie chère

– « Le fait de démettre Choguel ne change rien. C’est un non évènement de mon point de vue»

– «»

-«Si on a quelque chose a reproché à quelqu’un, ce n’est pas à Choguel qu’il faut le reproché, parce qu’il est un exécutant»

-«Avoir aujourd’hui donc un M5 fort, ne sert absolument ni le peuple, ni Choguel encore moins le colonel Assimi Goita»

-«Pour qu’il y ait une vie qui n’est pas trop chère, il faut arrêter d’abord de penser que nous devrions vivre sur les produits venant d’ailleurs»

La crise au sein du M5-RFP, les coupures de courant intempestives à Bamako, et la vie chère au Mali. Ce sont entre autres sujets brulants qui alimentent les débats aujourd’hui auxquels votre site malikunafoni.ML a tenté d’avoir des réponses. Pour ce faire, Monsieur Boubacar Bocoum, président du Parti Africain  pour l’Intégration et la Souveraineté (PAIS), président de l’ONS Mali, Membre de Djoko Ni Maya, analyste au niveau du Centre d’Etudes Stratégiques Séné, a volontiers accepté de donner des pistes des solutions aux sujets cités dessus. Lisez !

Site Malikunafoni.ml : Bonjour Monsieur ! Présenter vous à nos lecteurs ?

Boubacar Bocoum: Je me nomme Boubacar Bocoum, président du Parti Africain  pour l’Intégration et la Souveraineté (PAIS), président de l’ONS Mali, Membre de Djoko Ni Maya, analyste au niveau du Centre d’Etudes Stratégiques Séné.

Que pensez-vous de la crise qui secoue le M5-RFP aujourd’hui dont la tête du président du Comité stratégique non moins Premier Ministre est mise à prix ?

Boubacar Bocoum: En fait, au niveau du M5-RFP, je pense que  cette crise est inévitable, elle est même nécessaire. Si elle n’avait pas été, il fallait peut être la faire. Parce qu’en réalité, le M5-RFP historiquement, est un mouvement hétéroclite qui n’avait pas à son origine un plan d’action bien défini pour la gouvernance poste IBK. Cela est clair donc qu’ils (dirigeants) n’ont pas pu se mettre d’accord. S’ils avaient pu se mettre d’accord, ils allaient pouvoir après le coup d’état, s’inscrire dans  la veille citoyenne. Ils allaient être donc ceux qui contrôlent, comment le gouvernement fonctionne, quels sont les mécanismes qui ont été respectés et qui n’ont pas été respectés, etc. Donc, ça allait être un mouvement de veille stratégique pour permettre à la transition de fonctionner suivant un modèle prédéfini. Malheureusement, le M5 n’a pas pu avoir ce modèle de prédéfinition qui va définir les bases de fonctionnement de la transition qu’il était supposé avoir à sa merci si toutefois il était  en intelligence avec le peuple et les militaires. Malheureusement, ils (dirigeants) ont surfé sur les vagues, ils ont récupéré la frustration populaire. Et les leaders qui étaient dans le M5 n’étaient pas représentatif non seulement d’un bon leadership, encore moins de cohérence. Donc individuellement pris, aucun des dirigeants de ce mouvement n’était d’un modèle de bonne gouvernance. Les gens ont accepté de composer avec le M5-RFP à cause de l’idéal, à cause de l’objet, c’est-à-dire la chute d’IBK. Et cela a été obtenu. Dès lors que cela a été obtenu, ce mouvement aurait dû disparaitre définitivement pour permettre aux entités politiques qui étaient à l’intérieur de ce mouvement,  de se reconstituer et de mener leur combat politique. Et dans cette optique, ils auraient pu être des politiques qui sont pour ou contre la transition. Donc chacun était libre de choisir l’option qui le conviendra suivant son idéologie, suivant sa façon de comprendre. Malheureusement, on n’a vu que ses mêmes dirigeants du mouvement ont voulu maintenir ce mouvement de façon artificielle. Malheureusement, il ne tient pas la route.

Pensez-vous  que c’est la solution en ce moment de démettre Choguel ?

Aujourd’hui, je pense que le fait de démettre Choguel ne change rien. C’est un non évènement de mon point de vue. Pourquoi on veut renforcer  le M5? Pourquoi on veut le créer? Forcément, pour être un contre-pouvoir. Et un contre-pouvoir dans le contexte actuel,  c’est qui ? Qui est en face ? Est-ce que c’est un contre-pouvoir qu’on veut réveiller une fronde contre la personne de Choguel ou bien contre le Colonel  Assimi Goita ? Qu’est-ce qu’on est en train de vouloir préparer en voulant redynamiser le M5 ? Première question. Deuxième élément, impossible de remobiliser le peuple malien derrière eux, parce que c’est quoi l’objet? C’est vrai que par le passé les gens étaient là pour qu’IBK tombe. Aujourd’hui, le M5 veut proposer quoi au peuple malien pour fédérer tout le monde derrière lui? Ça ne marche pas sous cet angle. Et en termes de leadership, les porteurs ne sont pas des gens qui sont inscrits dans la droiture, dans un modèle de très bonne gouvernance. Donc, aucune possibilité de mobilisation dans ce sens. Je pense que le M5-RFP est en train de vivre ces derniers  moments. On aurait dû le dissoudre depuis la chute d’IBK. Cela n’a pas été fait. De façon naturelle, ces contradictions font que le M5 va disparaitre, parce qu’il va être fractionné en beaucoup de mouvements qui vont émaner de cette entité. Et finalement, ce seront des mouvements qui n’auront aucune force, qui n’auront aucun impact sur le jeu politique. Il importerait maintenant que les politiques qui sont à l’intérieur sortent de ce mouvement pour aller mener leur combat politique, ou de se mettre ensemble en tant regroupement politique pour faire leur combat.

Comment voyez-vous la transition sans Choguel ?

Ecouter, la transition sans  Choguel n’est pas un problème en tant que tel. Ce n’est pas Choguel. Il s’agit d’un système. On s’est inscrit  symbole du M5 de la lutte populaire. En fait, on garde Choguel pas parce qu’il est indispensable, ou parce qu’il est plus méritant que les autres maliens, ou que sans lui la transition ne peut pas marcher. Non ! De mon point de vue, les dirigeants actuels maintiennent le symbole  de la lutte à travers la personne de Choguel Kokalla Maiga. Ce qui est stratégiquement faisable, est fait avec les 5 colonels qui détiennent la réalité du pouvoir. C’est eux qui ont fait le coup d’état. Donc, il n’y a pas d’aille politique en tant que telle. On n’est pas en train de fonctionner donc sur l’idéologie du M5 -RFP, ou avec l’idéologie du MPR de Choguel Kokalla Maiga, ou bien avec le dictat de Choguel Kokalla Maiga. Non ! En fait, il est le Premier Ministre d’une situation exceptionnelle. Et les dossiers les plus brulants, les plus sensibles en réalité sont directement adossés à la présidence, parce qu’on est en période de crise. Donc les affaires courantes, les choses qui ne sont pas assez complexes, sont gérés par la primature. De ce point de vue, vous allez vous trouver avec un Premier Ministre qui, comme d’ailleurs tous les Premiers Ministres, ne détiennent jamais la réalité du pouvoir. On les instruit et ils exécutent. Donc si on a quelque chose a reproché à quelqu’un, ce n’est pas à Choguel qu’il faut le reprocher, parce qu’il est un exécutant. C’est pourquoi, il y a une mal donne. On se cache pour frapper sur Choguel. Alors qu’en réalité, quand tu regardes politiquement, ce n’est pas de Choguel qu’il s’agit. On est en entrain de viser donc une autre personne qui n’est pas Choguel en réalité. Parce que Choguel est un exécutant. Un premier Ministre, reçoit des instructions, et il est nommé par le Président. Le président peut toujours le démettre ou le reconduire. Mais ce n’est pas sa personne qui définit la transition. Juste on maintien Choguel pour le respect du combat mené pour le peuple malien, et ce n’est pas une propriété d’un groupe quelconque. C’est tout le peuple malien, à un moment donné qui a voulu ce changement. Donc, certains ne peuvent pas s’en attribuer la paternité même si quelque part, ils ont été dans le mouvement qui a organisé à un certain moment cette activité, mais il n’en demeure moins que ça appartient à l’ensemble des peuples maliens qui étaient au M5, qui n’étaient pas au M5, qui ont contribué d’une façon ou d’une autre dans l’anonymat. Ils ne sont donc pas les seuls qui ont favorisé se renversement du régime d’IBK.

Je pense que le départ de Choguel ou non ne change pas grand-chose. Ça n’affaiblira pas du tout, parce que la gouvernance ce n’est pas Choguel; la gouvernance ce n’est pas M5, c’est l’équipe et la vision qu’on est en train de mettre en place. Donc, qu’est-ce que la transition est en train de faire? Les gens vont la jugée. Aujourd’hui, le baromètre ce n’est pas le M5. Le peuple a changé de posture. Les gens étaient derrière le M5 pour faire tomber IBK. Maintenant qu’IBK est tombé, les gens observent le colonel Assimi Goita et son équipe. Donc, il n y a plus d’intermédiaire. Le peuple juge donc Assimi et regarde ce qu’il est en train de faire. Que Choguel soit là ou pas, ça ne change pas. Le peuple n’a plu besoin de Choguel comme baromètre ou du M5 comme baromètre. Ils ont un président en face qui a pris une direction, et c’est au peuple de continuer à apprécier ou à désapprouver. Ce n’est pas donc par le truchement de quelqu’un qui va décider de dire c’est bon ou ce n’est pas bon. Le peuple dans ce contexte actuel observe  et est capable de juger ou d’apprécier. Donc, je ne pense pas que le départ de Choguel discrédite. Je pense qu’il n’y a pas d’impact majeur, mais il est souhaitable que quand on commence un combat ensemble, qu’on le souhaite. C’est juste un aspect de compréhension, de lecture politique, mais fondamentalement ça ne change pas la structuration.

Quel intérêt certains  militaires ont à diviser le M5 comme l’a dit Choguel?

Ecouter, ce ne sont pas que des militaires. Il se peut qu’il y ait des gens qui cherchent à affaiblir la transition. Mais de toute les façons, comme je l’ai dit un peu plus haut, le M5 est appelé à disparaitre. Donc, que des gens au niveau du M5 cherchent à affaiblir le M5, est une réalité. Que certains militaires essayent de vouloir s’abotter aussi le M5 pour l’affaiblir, est aussi une possibilité. Quel que soit alpha,  tous les acteurs du M5 savent que le M5 doit disparaitre. Personne ne veut prendre la responsabilité, mais, même Choguel sait que ce mouvement doit disparaitre. Parce que la pression que le M5 met sur Choguel, il ne peut pas répondre à la demande des gens du M5, parce qu’ils ont des besoins qu’il  n’est pas à mesure de résoudre en réalité. Parce que ce n’est pas inscrit dans la dynamique globale. Si c’est donc la demande du  peuple malien, mais c’est au peuple malien que l’on s’adresse. On n’est pas obligé de passer par le M5 pour résoudre les questions du Mali. En réalité, je pense qu’aujourd’hui, le M5 peut disparaitre sans problème. Maintenant comment ? On n’en sait pas grand-chose. C’est donc tout à fait normal que les frustrations, les ambitions des uns et des autres arrivent à bout du M5-RFP. Ça peut être certains militaires, ça peut aussi être des civils. Dans tout le cas de figure, il y a des acteurs qui ont intérêt à ce que le M5 meurt. Qu’il y ait un embryions du M5 est une bonne chose, mais qu’il y ait un M5 fort, cela va servir à qui ? Ça va servir forcément aux leaders du M5 qui pourront faire la pression sur Choguel, qui pourront faire la pression sur l’Etat, pour obtenir leur objectif. Et c’est quoi leur objectif réel ? Avoir aujourd’hui donc un M5 fort ne sert absolument ni le peuple, ni Choguel encore moins le colonel Assimi Goita. Je pense qu’en réalité, tout le monde sait que ça doit mourir et les acteurs qui ont un certain rôle important, vont œuvrer forcément  à ce que le M5 puissent mourir et qu’on puisse avoir un cadre normal qui consiste à dire que les partis politiques prennent leur responsabilité, la transition prend ses responsabilités. Et à un moment donné, le président appréciera  s’il faut continuer toujours à conserver l’attelage gouvernemental comme tel ou le changer. Mais fondamentalement, je pense que le schéma est un peu ça.

Quel conseil pouvez-vous donner au président par rapport au cas Choguel ?

Oui, je pense qu’en termes de conseil, je dirais que Choguel ne dérange pas la transition. On peut toujours le conserver. Maintenant, ce n’est pas un Premier Ministre qui change quelque chose dans un gouvernement. Qu’on ait Choguel, qu’on ait  X ou Y, cela ne change rien à la conduite du gouvernement. Il faut que les gens comprennent ça définitivement que c’est le leader, c’est le président, c’est le chef de l’Etat qui instruit, qui définit l’addition. La stratégie n’est pas développée par un Premier Ministre. Ce n’est pas lui qui répond aux yeux des  maliens. C’est le chef de l’Etat qui répond. Maintenant, il a décidé de recruter quelqu’un ou de nommer quelqu’un comme Premier Ministre pour exécuter ses instructions. Et c’est à lui de savoir si ses instructions sont biens exécutés ou pas. Alors, s’il n’en est pas satisfait, il remercie le Premier Ministre. S’il en est satisfait, il le garde. Donc, un Premier civil, soit disant clivant ou non clivant, ne changera rien à la démarche. Je pense que franchement, ça n’a pas de sens. Je pense qu’Assimi Goita est libre de garder Choguel, sauf si lui-même pense qu’il veut changer de façon de faire les choses et prendre des hommes neufs et aller dans une autre dynamique. Sinon, je ne vois pas à qui sert aujourd’hui, changer  Choguel ou ne pas le changer. Je pense que ça n’impacte pas, et  je ne pense pas  que soit ça la demande d’Assimi Goita. Ça peut être une volonté une volonté de certains partis politiques qui veulent que Choguel s’efface pour leur donner la place. Et, ce n’est pas en termes de vision, parce qu’aucun Premier Ministre ne pourra imposer une démarche quelconque au chef de l’Etat. Ce n’est pas possible.

Que pensez-vous  des coupures intempestives d’électricité à Bamako aujourd’hui et qu’est-ce que vous préconisez  à l’Etat pour amoindrir les souffrances des populations en cette veille de mois de carême ?

Ecouter, par rapport aux coupures d’électricité, je reconnais que c’est très complexe et les gens souffrent énormément. Par rapport au mois de ramadan qui est très proche, c’est déjà lundi prochain si tout va bien. Que Dieu nous accorde cette faveur et cette santé pour nous permettre d’affronter ce mois béni et de pouvoir gêner en très bonne santé, faire des bénédictions pour notre pays, pour sa stabilité et la sécurité. Ceci étant, le problème de l’électricité, il faut le prendre sous deux axes fondamentalement. On n’a ce qu’on appelle l’énergie domestique et ce qu’on appelle l’énergie plus ou moins industrielle. Et il est certain aujourd’hui que le Mali n’est pas en train de relancer un secteur d’industrialisation à un haut  niveau qui nécessiterait tout de suite de l’électricité à dose industrielle. Nous sommes donc plutôt dans la problématique de l’énergie domestique. Et tant que l’énergie domestique est distribuée par EDM, premièrement, ça va être compliqué de résoudre le problème de fond d’EDM. Deuxièmement, ça va être difficile de réduire le coût de l’électricité de façon drastique. Alors que le peuple veut de l’électricité de façon drastique ; veut non seulement de l’électricité de façon permanente, et aussi de l’avoir à un coût réduit. Pour ce faire, je pense qu’aujourd’hui, la solution alternative est de dire que l’Etat peut. Au lieu de s’investir à vouloir rembourser toutes les dettes d’EDM tout de suite, on peut faire un moratoire pour différer le paiement de cette créance à plus tard, en attendant qu’on voit clair dans le compte d’EDM et le comportement structurel d’EDM. On peut effectivement s’orienter vers les panneaux solaires. Très rapidement, payé beaucoup de panneaux avec nos partenaires. Il y a la Chine, la Fédération de Russie qui peuvent fournir d’importantes quantités de panneaux solaires et on peut aussi importer des batteries au lithium pour pouvoir donner de l’énergie domestique. Si c’est commandes sont faites, on peut très rapidement aller à des formes de subventions qui vont permettre d’avoir ce matériel bon marché. Ensuite, mettre en place des équipes mobiles pour leurs installations et installer des points d’entretien ou de réparation de panneaux solaires. Je pense que très rapidement, on peut aller à cet exercice pour permettre d’avoir dans chaque famille au minimum une alimentation qui puisse alimenter au minimum quatre ou cinq  ampoules,  qui puisse prendre en charge un ou deux ventilateurs, qui puisse prendre en charge un téléviseur ou deux. Cela n’est pas au-dessus de notre porté et ça ne demande pas beaucoup d’énergie. La quantité consommée par famille, elle n’est pas assez élevée pour poser des problèmes énormes, ce qui va permettre de donner le temps à l’Etat de gérer le problème structurel d’EDM et la capacité de production d’énergie. Parce qu’aujourd’hui, la production pose problème, l’achat de l’énergie pose problème, la revente à cause de ces différents mécanismes et de la dette des créances, greffe le prix de revient  de l’énergie.  Donc par ricochet, le prix de vente aussi est excessif. Je pense que très rapidement, on peut aller à ce mécanisme de panneaux solaires pour permettre d’amoindrir la souffrance des populations et de leur donner le minimum pour l’éclairage et la consommation domestique.

De votre point de vue, qu’est-ce que l’Etat doit faire pour venir à bout à la vie chère au Mali pendant et après le carême ?

En ce qui concerne la vie chère, c’est compliquée. Parce que la vie  est chère un peu partout. Et si l’économie ne fonctionne pas, forcément, la vie elle est chère. Mais je pense que dans le cas du mois de carême, l’Etat peut toujours aller  dans le système de subventions. Il faut subventionner juste quelques produits de premières nécessités. Et comme le marché est déjà achalandé, il faut faire  en sorte que les gens aient accès à tous les produits à un coût raisonnable. On peut mettre en place une intelligence de subventions sur les denrées de premières nécessités. C’est vrai que ce n’est pas une solution pérenne; ce n’est pas une solution qui tienne absolument la route. Parce que chaque année, nous connaissons les mêmes problèmes. Ça devient donc finalement un problème structurel qu’il faut résoudre de façon définitive. Pour qu’il y ait une vie qui n’est pas trop chère, il faut arrêter d’abord de penser que nous devrions vivre sur les produits venant d’ailleurs. Donc, encourager la production locale. Et généralement, pendant le mois de carême, qu’est-ce que nous utilisons: le sucre. Nous pourrons redynamiser nos usines de production de sucre, ce qui n’est pas totalement au-dessus de nos moyens. Ensuite, vous avez le miel sur lequel il n’y a pas assez de travaux qui soient faits pour avoir le miel. Ensuite, faire la promotion du changement d’attitude par rapport à notre système alimentaire. Qu’est-ce que nous mangeons et qu’est-ce qui est bon pour nous, pour nous notre santé ? Aujourd’hui, il est bon de changer carrément de paradigme et d’encourager l’agriculture, l’élevage et la pêche. A un moment donné donc, cette production locale nous permettra de tenir. Si pendant le mois de carême le prix du riz n’augmente pas, le prix du mil n’augmente pas, le prix du blé n’augmente pas ; forcément, le coût de la vie baissera forcément. Et l’autre chose est qu’il faut que les gens aient de l’argent. Parce que l’économie c’est aussi la consommation. Même si le produit existe, mais il faut que les gens aient la capacité de d’acheter. Là, il faut une relance de l’économie. Il faut relancer l’économie de façon globale, il faut créer de l’emploi, il faut que les gens travaillent, il faut qu’il y ait une dynamique, il faut que l’argent circulent. Et je pense qu’à ce niveau, la création de la monnaie est une équation fondamentale que les autorités doivent résoudre avec leurs partenaires de l’AES (Alliance des Etats du Sahel). Aujourd’hui, je pense qu’il faut aller à la création de la monnaie, il faut approvisionner le pays en termes de monnaie, il faut remettre les gens au travail. Donc, booster l’agriculture, l’élevage et la pêche. Ensuite, revaloriser les salaires, stimuler la création de l’emploi pour les jeunes et les femmes. Ce n’est que dans cette dynamique qu’on pourra avoir plus de stabilité, plus de sécurité, et plus de paix.

Interview réalisée par IBN

Malikunafoni.ML

 

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