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Mali: Le M5-RFP Malikura et le Parti Yelema appellent la Transition « à reconsidérer » sa décision de retrait de la CEDEAO

Au  Mali, la décision des autorités de la transition de retirer le pays de la CEDEAO n’est pas du goût d’une partie de la classe politique.  En occurrence, la Coalition politique M5-RFP Malikura et  le Parti Yelema qui ont appelé le week-end passé les autorités de la transition à reconsidérer leur décision craignant des  impacts négatifs sur l’économie malienne.

« Les autorités de la Transition ont annoncé aux  Maliens deux grandes décisions, sans aucune forme de concertation ni de consultation préalable  d’aucune force vive de la nation : la fin de l’Accord dit d’Alger avec effet immédiat et l’ouverture du  dialogue direct inter-maliens, ainsi que le retrait du Mali de la CEDEAO »,  regrette cette coalition politique. Laquelle, sans tergiversation, a invité les autorités de la Transition « à reconsidérer leur décision de retrait de la CEDEAO ».

Pour les signataires de ce communiqué, les autorités maliennes doivent plutôt porter leurs efforts sur l’identification des insuffisances de la CEDEAO, afin d’y proposer les  réponses idoines au lieu de compliquer davantage la crise multidimensionnelle dont les citoyens seront les premières victimes. Ce faisant, la coalition politique  exprime ses craintes sur les  conséquences du retrait du Mali à la CEDEAO. Ensemble, les deux tendances politiques  ont regretté une telle  décision  en interpellant  les autorités  dans la foulée sur « les fâcheuses conséquences économiques,  politiques et sociales »  sur  nos compatriotes installés hors du  pays,  sur le secteur privé et  sur la diplomatie malienne.

En prônant une union entre tous les Etats de l’Afrique, le M5-RFP Malikura et le parti du changement  estiment  que la CEDEAO  et  le reste de l’Afrique doivent définir leur propre horizon à la faveur des mutations mondiales en cours. Cela, disent-ils, devraient justifier une initiative forte de refondation de la CEDEAO, et non pas un  divorce de notre pays avec elle. Plusieurs partis politiques tels que la Ligue pour le Changement Démocratique dirigé par l’ex ministre de l’administration du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, a ouvertement exprimé son opposition à cette décision en apportant son attachement  à la CEDEAO

Dialogue direct inter-maliens

Cette coalition politique a également regretté la décision de l’annonce officielle de la fin de l’Accord pour la Paix issu du processus d’Alger avec effet immédiat et l’ouverture du dialogue direct inter-maliens. Même si elle a pris « acte de la décision », elle estime qu’au moment où  l’armée malienne semblé, être en position de force sur le  terrain il n’était pas mieux indiqué pour prendre une telle position. « Elle aurait dû mettre en œuvre  en faveur de la volonté légitime  du peuple malien, maintes fois  exprimées,  pour exiger la révision dudit Accord avec toutes les parties prenantes pour un  règlement politique du conflit », soulignent les deux alliés politiques, qui  ont invité les autorités de la Transition à corriger le tir lors de l’ouverture d’un dialogue direct inter-malien.  Ce, en  profitant desdites assises  pour  obtenir  la révision de l’Accord pour la paix et parvenir à une paix plus globale incluant tous  les acteurs clés,  notamment les groupes armés terroristes maliens. En mettant fin à l’accord d’Alger,  le Colonel Assimi Goïta a convoqué en lieu et place « un dialogue direct inter-malien ».  L’ancien premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, a été nommé pour diriger le comité de pilotage de ce dialogue qui s’ouvrira dans les prochains jours.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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