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Bradage des bâtiments administratifs : le président Assimi instruit à la justice de donner une suite à ce dossier

Après les dossiers de la Zone aéroportuaire, celui de l’EDM-Sa, de Samanko, de l’Assemblée nationale du Mali, de Sécuriport, de l’avion présidentiel et des équipements militaires, le président de la Transition colonel Assimi Goita vient d’instruire au ministre de la Justice Mamoudou Kassogué de donner une suite au dossier du bradage des bâtiments administratifs cédés sous le régime IBK à des prix dérisoires et dans l’opacité la plus totale. C’était lors de sa traditionnelle présentation de vœux du nouvel an aux forces vives de la nation le 15 janvier 2024 à Koulouba.   

Sales temps pour les délinquants financiers et les détourneurs professionnels de derniers publics. Après le sulfureux dossier de l’Energie du Mali ou les intouchables du régime d’Assimi ont été touchés et mis au gnouf. Maintenant, place au dossier du siècle qui concerne la vente des bâtiments publics opérés sous le régime d’IBK  et qui concerne selon certaine source 27 bâtiments administratifs dont le coût de cession est largement inférieur à la valeur réelle des terrains nus car tous ces édifices bâtis sont situés en plein de Bamako. Selon certaines indiscrétions, malgré la mise en place d’une commission l’argent issu de la vente des bâtiments atterrissaient dans la poche de certains cadres et que d’autres barons du régime n’ont pas hésité de devenir des nouveaux propriétaires des bâtiments et en retour de les louer à l’Etat.  Si l’on en croit des sources. Une autre anomalie de cette affaire est que malgré les ventes des bâtiments de l’État aux commerçants et opérateurs économiques, les édifices figurent toujours sur la liste du patrimoine immobilier de l’État. Ce qui les exemptent aussi du paiement des impôts et taxes à l’État malien. Le hic est qu’au même moment l’Etat loue des bâtiments privés, pour caser les services publics.

C’est pourquoi le Conseil des Ministres du mercredi 6 Avril 2022 avait instruit au ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population  d’engager des poursuites à l’encontre des personnes impliquées. Après les investigations du Pôle économique et financier et des services de l’inspection des domaines, du cadastre et des affaires foncières et la DGAB. Les responsables impliqués dans ce dossier vont bientôt répondre de leurs actes devant la justice.

 Les-faits…
Selon notre confrère du ‘’Nouveau Réveil’’ Sous la transition de 2012 et sur instruction du ministre du Logement, de l’Urbanisme et des Affaires foncières de l’époque, M. David Sagara, un mandat n°0001 a été émis le 25 juillet 2013 pour la vente des bâtiments publics de l’État. Et c’est en 2014, sous le premier gouvernement d’IBK que le ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville, M. Moussa Mara a établi les premiers contrats de vente des édifices de l’État. Une commission dirigée par le DG de l’ACI de cette époque, M. Cheick Sidi Yaya Sissoko dit Kalifa, a déclenché la vente des premiers lots de bâtiments de l’État. Plusieurs sources confirment que les expertises effectuées par l’ACI pour établir les contrats de vente de ces immeubles sont fausses. Mieux, d’autres lots de bâtiments ont été vendus pendant que Mohamed Aly Bathily était le ministre des Domaines de l’État.

Des milliardaires du jour au lendemain
Plusieurs experts confirment que les prix de vente ont été réduits au quart (1/5) du prix réel des bâtiments contre le reversement de plusieurs millions aux membres de la commission de vente dirigée par le PDG de l’ACI de l’époque, M. Kalifa Sissoko. De nombreux fonctionnaires qui ont fait partie des commissions de cession sont devenus (pour la plupart) des milliardaires. À commencer par le Directeur général de l’ACI de l’époque, M. Cheick Sidi Yaya Sissoko dit Kalifa qui fut par la suite ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat du gouvernement IBK. Une promotion pour couvrir les arrières.
Ont également amassé des fortunes, M. Kalilou Sissoko, Directeur Commercial de l’ACI ; M. Mama Djénépo Secrétaire général du ministère des Domaines de l’État et des Affaires foncières de l’époque ; monsieur Sadibou Diabaté, ancien DG du Patrimoine bâti de l’État ; Mme Sy Awa Diallo, Directrice nationale des Domaines et du Cadastre, au moment des faits. Pour faire la lumière sur cette affaire saugrenue, les autorités de la transition sont décidées d’aller jusqu’au bout.
Les bâtiments vendus…
 Voici les noms  de quelques bâtiments bradés : l’ex ministère du développement social ;  l’Agence pour l’aménagement de la gestion des zones industrielles de Bamako ;   la Direction Nationale de la géologie et des mines ;la Direction du ministère de la santé ;  la Direction des affaires sociales ; l’ex Direction nationale des Industries ; l’ex bâtiment de la formation des magistrats ; la Direction des associations des historiens de Bamako ; Bureau de la mission d’appui aux réformes politiques ; la Direction Régionale du commerce de Bamako ; la grande chancellerie de Bamako ;   la Direction de l’emploi, du travail et de la sécurité sociale de Bamako ;   la Direction nationale des impôts de Bamako ; la Direction Régionale des Douanes; la Division des cadastres et de la propriété Foncière ;  la Maison des Avocats ;  le Centre national Artisanal et les 02 bâtiments de l’institut de la statistique ; l’ex Direction Régionale du génie Rural et  la Direction des douanes etc.…
Aliou Badara Diarra

Source : L’Enquêteur

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