Ce financement entre dans le cadre de « l’Initiative Desert to Power ». Sa mise en œuvre devrait permettre d’assurer la disponibilité permanente d’une électricité de qualité et à un coût abordable. Ce qui permettra de renforcer la résilience des populations des localités bénéficiaires, en promouvant le secteur privé, le commerce et la création d’opportunités d’emplois.
Le conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé, jeudi 14 décembre 2023 à Abidjan, un financement de 302,9 millions de dollars américains (environ 180 milliards de Fcfa) pour le Mali et la Mauritanie. L’initiative contribue à la mise en œuvre du « Projet d’interconnexion électrique de 225 kV Mauritanie-Mali et de développement de centrales solaires associées » dans le cadre de « l’Initiative Desert to Power ».
Ce projet représente une opération d’investissement stratégique qui vise à favoriser l’essor de la production d’énergie solaire et à garantir un accès universel à l’électricité dans ces deux pays du Sahel. Il a pour objectif d’établir une interconnexion électrique haute tension sur 1,373 kilomètres, avec une capacité de transit de 600 mégawatts (MW) entre les deux pays, et de construire une centrale solaire de 50 MW à Kiffa, en Mauritanie, reliée à l ‘interconnexion. Ce sont 100.000 nouveaux ménages qui seront connectés au réseau électrique dans les localités traversées.
En outre, le Projet permettra de créer des opportunités d’entrepreneuriat agricole et de services pour les jeunes et les femmes. «Au Mali, le projet interviendra dans la Région de Kayes et bénéficiera à 500.000, habitants dont 20.000 ménages répartis dans les 50 localités qui seront raccordées au réseau», selon le responsable du Bureau pays de la Banque africaine de développement au Mali, Adalbert Nshimyumuremyi. . Opération prioritaire de l’Initiative Desert to Power, ce projet est inscrit dans la feuille de route régionale approuvée en 2021 par les pays bénéficiaires du programme. Il s’agit d’un premier tronçon de la dorsale trans-sahélienne devant relier la Mauritanie au Tchad, en passant par le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
L’interconnexion permettra de développer de nouvelles centrales d’énergie renouvelable, dont la production sera plus intégrée aux réseaux interconnectés. Sa mise en exploitation facilitera l’accès à une électricité de qualité, à faible teneur en carbone et à un prix abordable. L’appui du guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement comprend 269,6 millions de dollars pour la Mauritanie et 33,3 millions de dollars (environ 19 milliards de Fcfa) pour le Mali. Le reste du financement du projet, d’un coût d’environ 888 millions de dollars, sera fourni par d’autres partenaires et des fonds climatiques.
«L’approbation de ce projet montre que l’Initiative Desert to Power se concrétise progressivement à travers les projets structurants qui permettront de développer des moyens de production d’énergie renouvelable dans les deux pays», a déclaré le directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la Banque africaine de développement, Daniel Schroth, en référence à cette approbation inédite du Fonds en faveur des deux pays. Pour le responsable du Bureau pays de la Banque au Mali, Adalbert Nshimyumuremyi, le Groupe de la Banque africaine de développement, en approuvant ce projet, se distingue une fois de plus par son engagement aux côtés des pays africains pour les accompagner dans leurs projets de développement.
«La disponibilité permanente d’une électricité de qualité et à un coût abordable renforcera la résilience des populations dans les localités bénéficiaires», a-t-il précisé. De son côté, la responsable du Bureau pays de la Banque en Mauritanie et directrice générale adjointe de la Banque pour la région Afrique du Nord, Malinne Blomberg, soulignea que « la préparation de ce projet était un défi que les autorités maliennes et mauritaniennes et la Mauvais sur relevé.
Son approbation consolide le soutien de la Banque au secteur de l’électricité en Mauritanie. Il aura un impact sur la promotion du secteur privé, la promotion du commerce et la création d’opportunités d’emplois».
Issa DEMBÉLÉ