Coup sur coup, à travers deux (02) arrêts, la Section administrative de l’auguste cour vient d’annuler deux décrets pris par le chef de l’État.
Placé à la tête de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), Moumouni Guindo se révèle aujourd’hui comme une véritable calamité administrative. Non seulement, il n’a pas compris l’esprit des textes qui fondent la mission de l’autorité administrative mais il est aussi un piètre gestionnaire des ressources publiques.
Aujourd’hui, de son seul fait, et par sa faute, la Section administrative de la Cour suprême vient d’annuler, coup sur coup, deux (02) décrets du chef de l’État, portant sur deux nominations cavalières de deux cadres au sein du collège de l’OCLEI; deux décrets pris en flagrante violation des textes fondateurs de l’autorité administrative. Il s’agit des remplaçants du capitaine Djibril Sogoba et de Mme Bagayoko Fatoumata, tous deux (02) partis à la retraite administrative. Ce seul motif a donné l’occasion à Moumouni Guindo, le plus grand juriste du pays d’entreprendre le ministre de la Défense et des anciens combattants et le cabinet du chef de l’État pour procéder à leur destitution alors que nulle part, il n’est dit dans les textes qu’une telle position mettait fin à un mandat dont la durée est de quatre ans. La lecture des motifs de cette déculottée est édifiante aussi bien pour les citoyens que pour les praticiens du droit.
La plus haute autorité va-t-elle laisser Moumouni Guindo détruire les jalons de la bonne gouvernance ? N’est-il pas temps d’ouvrir les yeux sur cette gestion calamiteuse de la lutte contre l’enrichissement illicite ?
Safounè KOUMBA