L’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) a organisé, vendredi dernier à l’Institut national de formation professionnelle pour le bâtiment, les transports et les travaux publics (INFP/BTP), le 13è atelier de validation des statistiques d’accidents de la circulation routière au titre de l’année 2022. Ces statistiques font état de 8.189 cas d’accidents qui ont coûté la vie à 684 personnes et fait 8.297 blessés.
Cet exercice de validation de données permet aux acteurs de la sécurité routière, de disposer de statistiques fiables et harmonisées. Lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, le représentant du ministre des Transports et des Infrastructures est revenu sur la nécessité de conjuguer les efforts face à l’insécurité routière.
Ce fléau, selon Malick Kassé, ne «peut être combattu que par une synergie d’efforts conformément aux besoins retenus dans le document de statistique national de sécurité routière 2021-2030». L’objectif fixé dans ce document par les autorités de la Transition est de réduire le taux de mortalité des accidents de la route de 50% en le ramenant de 25 à 12 tués pour 100.000 habitants à l’horizon 2030. L’objectif intermédiaire, à mi-parcours, est d’arriver à moins de 18,5 tués en 2025.
Cette ambition ne saurait être atteinte que par la mise à disposition de statistiques fiables et suffisamment désagrégées. À cet effet, «on doit améliorer les outils et les méthodologies de recueil et de traitement de données sur l’insécurité routière pour satisfaire l’engagement pris par notre pays suite à la notification de la Charte africaine de la sécurité routière», a fait savoir Malick Kassé.
Quant au directeur général de l’Anaser, il a souligné que sa structure fournit annuellement, depuis 2009, des Bulletins d’analyse des accidents corporels (Baac). Il s’agit de formulaires remplis généralement par la police routière et la gendarmerie en interurbain. «C’est à partir de ces formulaires qu’elle parvient à faire générer des statistiques d’accidents de la circulation routière», a déclaré Ousmane Maïga. Et d’ajouter qu’à chaque fois, l’Anaser vient confronter ces données avec celles issues des services techniques afin d’harmoniser les points de vue pour pouvoir dégager des statistiques fiables au niveau national.
Globalement, 2021 a été une année meurtrière sur nos routes. Il y a eu une petite réduction par rapport à 2022 en termes de victimes d’accidents. Pour faire baisser davantage le nombre d’accidents, le directeur de l’Anaser prône la sensibilisation et l’intensification des contrôles routiers. C’est dans cette optique que les ministres en charge de la Protection civile et des Transports ont cosigné, il y a quelques jours, une convention autorisant l’Anaser à faire avec la police routière des contrôles routiers.
L’objectif est d’impulser un changement de comportement sur nos routes. Par ailleurs, Ousmane Maïga a signalé que le gouvernement du Mali est en train de relire le Code de la route qui date de 1999. Le nouveau Code tiendra compte des réalités d’aujourd’hui, comme les technologies de l’information et de communication.
N’Famoro KEITA
Rédaction
Source : l’Essor