Le syndicat des Travailleurs du ministère des Affaires Etrangères et celui des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration Africaine ont observé un arrêt de travail à compter du 22 au 24 Février dernier soit 72h.
Ce, après l’échec de la négociation avec le ministère du Travail et de la Fonction Publique et du Dialogue Social le 15 février 2023. A cet effet, cette grève sera reconduite à partir de demain mardi 28 Février au 3 mars 2023 ; et du lundi 6 au vendredi 10 mars 2023 en cas de non accord. Ainsi, force est de constater que cette grève tombe au moment où la diplomatie malienne est sur tous les fronts, en véritable opération de charme. Elle sera donc, sans aucun doute, un épais brouillard pour la visibilité de celle-ci.
La cessation de travail des Travailleurs du Ministère des Affaires Etrangères et du Ministère des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration Africaine n’a pu être évitée alors que l’espoir était suscité à l’issue des concertations entre les deux Syndicats et le Ministère du Travail et de la Fonction Publique et du Dialogue Social. Finalement, il n’y a pas eu terrain d’entente entre les parties.
En effet, 15 points faisaient sujet de discussion entre les Syndicats et le Ministère de Travail. Après les pourparlers, dans un procès-verbal de non-conciliation, ils (Syndicats) ont dévoilé de ne pas obtenir satisfaction sur les deux premiers points et d’autres d’où le maintien de leur mot d’ordre de grève qui a pris effet depuis le 22 février dernier. Elle a été suivie à 100%, au pied de la lettre, cependant, le service minimum était assuré comme annoncé dans une note relative au service minimum émise par les Syndicats.
Après le succès de la première phase et face au relatif mutisme des autorités, ce qui reste évident relève de la reconduction de cette grève à partir de ce mardi 28 Février au 3 mars 2023 ; et du lundi 6 au vendredi 10 mars 2023.
« Les raisons profondes de la série de grève découlent entièrement du non respect des engagements antérieurs pris par le Gouvernement à l’endroit des organisations syndicales que nous représentons….A l’issue des négociations que nous avons ouvertes avec le Gouvernement le mercredi 15 février dernier, nous n’avons pas parvenu à une conclusion qui favorise le climat social apaisé, raison pour laquelle nous avons entamé cette grève… » s’est prononcé le Ségal adjoint du SYLTAE sur une radio de la place.
En clair, les autorités de la Transition devraient tout faire pour empêcher de tel débrayage au sein d’un département de souveraineté comme le ministère des Affaires étrangères. Au lieu de cela, on assiste à des annulations de passeports diplomatiques et rappel des conseillers diplomatiques des différentes chancelleries du Mali. Comment peut-on manquer de dialogue diplomatique au sein du département en charge de la diplomatie du pays ?
Par Mariam Sissoko
Source: Le Sursaut