Issa Diarra c’est le nom de cet un apprenti-chauffeur, auteur de viol et de vol à la fois commis sur une dame dans le salon de cette dernière au quartier Dougoukoro-Koko de Yanfolila. Il était à la barre des Assises du 17 octobre dernier. Il s’en est sorti avec 5 ans de prison ferme.
C’était au courant du mois d’octobre 2019. S.M (la victime) après avoir pris son bain quotidien, se reposait dans le salon de sa maison au quartier de Dougoukoro-Koko de Yanfolila. Soudain, elle fut surprise de voir Issa Diarra, âgé de 24 ans au moment des faits, faisant irruption dans son domicile muni d’une daba. Réveillée de son sommeil par cette action, la bonne dame est restée sans mot devant la menace de mort de son bourreau qui cherchait d’assouvir son désir sexuel sur elle.
Ainsi, après lui avoir fait subir ses assauts sexuels jusqu’à satisfaire sa libido, le jeune apprenti chauffeur soustrait le téléphone portable de M.S pour disparaitre sans laisser de traces. C’est quelques temps après, précisément le 5 janvier 2020, qu’il a été appréhendé et conduit à la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Yanfolila qui ouvrit immédiatement une enquête, à la suite de laquelle Issa Diarra était poursuivi et inculpé pour viol et vol.
A cet effet, tant à l’enquête préliminaire qu’à l’information, l’accusé a reconnu sans ambages les faits qui lui sont reprochés. Il expliqua ensuite d’avoir agi sous l’effet d’un existant dénommé ‘’Tanko’’ qui l’aurait mis hors de lui en sorte qu’il n’a pu s’empêcher d’abuser sexuellement de la dame M.S. « De la gare je me suis conduit au domicile de M.S au quartier Koko de Yanfolila dans l’intention de voler…..J’ai pris une daba sur place, je suis entré dans le salon et tenté de prendre son téléphone portable et elle s’est réveillée. Je l’ai menacée avec la daba de ne pas bouger. Comme elle était mal habillée, j’ai nourri l’intention d’entretenir des rapports sexuels avec elle….Alors je suis passé à l’acte… En sortant, j’ai pris avec moi son téléphone portable » a raconté l’inculpé devant le magistrat instructeur.
Transféré à la Cour d’Assises pour viol et vol, le dossier de l’apprenti-chauffeur, Issa Diarra fut jugé le 17 octobre 2022. A l’audience, l’accusé a une fois de plus reconnu les faits. Selon lui, il était parti pour voler, comme la victime n’étant pas décemment habillée et couchée, il a profité pour abuser d’elle. Qu’il était sous l’effet d’une substance enivrante dont un de ses amis a mis dans son thé à son insu. Présente également au procès, M.S (la victime) a délivré sa version des faits : « Il était 16h, j’étais seule dans mon salon. Il est venu chez moi, muni d’une daba, il a abusé de moi à plusieurs reprises ensuite il a pris mon téléphone portable pour s’en fuir. Il a été appréhendé plusieurs jours après les faits par un berger. Je ne le connais ni d’Eve ni d’Adam ».
Selon le Procureur Général, à toutes les étapes de la procédure l’accusé a reconnu les faits. Que les faits sont constants même s’il se disait être sous l’emprise de la drogue, il ne doit bénéficier d’aucunes circonstances atténuantes.
L’avocat de la Défense s’est référé sur cette citation : « Une faute avouée, est à moitié pardonnée ». « En aucun moment, mon client n’a nié les faits. Conscient de la gravité de l’affaire, il vous a dit la vérité. Il n’a pas pris l’excitant par exprès. C’est les circonstances qui favorisent ces genres de conduite » a-t-il plaidé.
Après toutes ces interventions, la décision judiciaire a été de 5 ans de prison contre l’apprenti-chauffeur, Issa Diarra, d’ailleurs qui est en détention depuis le 7 janvier 2020.
Par Mariam Sissoko
le sursaut