Après les Centres de santé communautaire (Cscom), les Centres de santé de référence (Csref) et les Centres hospitalo-universitaires (CHU) de 3è référence, place à un établissement hospitalier d’une autre envergure à la fin de ce projet présidentiel, les maladies cardio-vasculaires, celles du rein et les cancers, entre autres, seront traités efficacement sur place et à moindre coût.
L’acte III de la célébration de la fête de l’indépendance du Mali (après le dépôt de gerbe de fleurs au Monument de l’indépendance et le défilé civil et militaire) a été le lancement du projet de construction du complexe hospitalier de quatrième référence à Bamako par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta et son homologue de la République de Guinée, le colonel Mamady Doumbouya.
C’était jeudi dernier au palais de Koulouba, en présence du président du Conseil national de Transition (CNT), Malick Diaw, et plusieurs membres du gouvernement dont la ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré. Ce complexe hospitalier sera bâti sur 40 hectares pour un coût global estimé à 160 milliards de Fcfa. Il tentera d’apporter une réponse à la problématique des évacuations sanitaires dans notre pays. En tout cas, l’initiative porte à croire que les autorités de la Transition sont déterminées à réunir les conditions pour que nos compatriotes se soignent sur place et à moindre coût.
«L’objectif est l’évacuation zéro», a déclaré la ministre de la Santé et du Développement social. En tant que porteuse de ce dossier, Diéminatou Sangaré a souligné que ce projet est en adéquation avec la vision du chef de l’état, le colonel Assimi Goïta, avant de lui rendre un vibrant hommage pour son leadership et sa clairvoyance.
Pour le chef de l’état, a-t-elle ajouté, «la santé est toujours une priorité absolue». En témoignent les précieux dons et appuis dont notre système de santé et de protection sociale a bénéficiés et continue de bénéficier de la part du président Goïta, avec le dynamisme de sa conseillère spéciale, s’est réjouie la ministre de la Santé.
Diéminatou Sangaré a rappelé les trois axes sur lesquels les efforts de son département sont focalisés. Il s’agit de fournir aux populations des soins de qualité accessibles géographiquement, de développer le mécanisme de financement de la demande de soins, de développer le financement de la demande de soins des indigents.
«Pour chacun de ces actes, des actions concrètes sont en cours de réalisation», a-t-elle dit. Concernant le premier axe, Diéminatou Sangaré a fait savoir que ce projet s’ajoute aux efforts de renforcement du plateau technique. Mais aussi, à la création de l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation des établissements de santé, à la signature récente des contrats de performance entre le ministère de la Santé et du Développement social et les directeurs des hôpitaux.
Parlant du deuxième axe, la cheffe du département en charge de la Santé a déclaré que la mise en œuvre du Régime d’assurance maladie universelle (Ramu) est en cours. Enfin sur le troisième axe, la ministre a témoigné que sur instruction du gouvernement, ses services ont entrepris le projet d’enrôlement de trois millions d’indigents au Régime d’assistance médicale (Ramed). Sur ce nombre précité, Diéminatou Sangaré a annoncé que 2.168.133 indigents sont déjà enrôlés et immatriculés pour leur prise en charge médicale gratuite. Et rassurant qu’à partir de ce lancement, les Maliens n’auront plus à choisir entre la mort et l’évacuation vers l’étranger.
Le projet de construction du complexe hospitalier de quatrième référence au Mali a été présenté par le conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social, Souleymane Traoré. Notons que l’inauguration de cet hôpital est prévue pour novembre 2025.
Namory KOUYATÉ
Source : l’Essorp