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La Force militaire G5 Sahel malmenée par les coups d’Etat au Mali et Burkina, selon le chef de l’ONU

Les coups d’Etat militaires au Mali et au Burkina Faso, deux des cinq membres de la Force multilatérale anti-jihadiste G5 Sahel, mettent à mal sa capacité opérationnelle, estime le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un rapport remis mercredi au Conseil de sécurité.

« Je suis profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire au Sahel, ainsi que par l’effet potentiellement néfaste que la situation politique incertaine au Mali, au Burkina Faso et au-delà aura sur les efforts visant à rendre plus opérationnelle la Force conjointe G5 Sahel », dit-il dans ce document obtenu par l’AFP. Outre le Mali et le Burkina, le G5 Sahel, composé d’environ 5.000 militaires, est formé de la Mauritanie, du Tchad et du Niger. « La situation politique et sécuritaire très volatile au Sahel a eu un impact sur l’opérationnalisation de la Force conjointe ». « Entre autres problèmes, l’incertitude quant aux délais de transition au Mali et le coup d’État du 23 janvier au Burkina Faso ont considérablement ralenti le rythme opérationnel de la Force conjointe, en particulier dans le secteur centre et le secteur ouest », précise Antonio Guterres. Le chef de l’ONU indique par ailleurs être « également gravement préoccupé par la détérioration de la situation des droits de l’homme, alors que des informations font état de violations horribles commises contre des civils, à la fois par des groupes terroristes armés mais aussi, semble-t-il, par les forces armées et de sécurité de la région ». Dans les problèmes affectant la Force conjointe, Antonio Guterres évoque la position des unités maliennes et leur hiérarchie. « Déterminer si les Forces armées maliennes ont agi sous le commandement et le contrôle de la Force conjointe ou sous le commandement national, en particulier lorsqu’elles enquêtent sur des allégations de violations des droits de l’homme, reste un défi important pour les Nations unies au Mali », relève le secrétaire général. « L’infiltration et la mobilité accrue d’éléments armés terroristes au sein des communautés locales continuent de représenter un défi majeur pour la Force conjointe du G5, tant en termes d’identification d’informateurs appropriés que de protection des civils pendant les opérations », souligne d’autre part son rapport. « En outre, la direction de la Force conjointe a signalé des chaînes de commandement contradictoires », ce qui « constitue un obstacle majeur à la pleine opérationnalisation de la Force. Obtenir des informations fiables et vérifiables sur les résultats des opérations de la Force conjointe demeure également un défi majeur », précise le chef de l’ONU.

Source : AFP

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